Avec la Ligue des Champions, le Bayern “maintient sa saison en vie”
Qu’importe que la rencontre fut insipide, les Allemands ont réussi à se montrer réalistes. Tuchel peut rêver d’un beau cadeau d’adieu.
- Publié le 18-04-2024 à 08h05
- Mis à jour le 18-04-2024 à 11h42
Dans ce lot de feux d’artifice que nous ont réservé ces quarts de finale de la Ligue des champions, un seul pétard a fait plouf. Et les spectateurs de l’Allianz Arena, accompagnés par les supporters du Bayern et d’Arsenal devant leur télé, pourront toujours se consoler d’avoir été portés par le stress de l’enjeu quand l’observateur neutre avait utilisé sa télécommande depuis longtemps pour basculer sur le City-Real.
Ce mercredi, les Allemands et les Anglais ont été davantage paralysés par l’enjeu que par le froid qui enveloppait Munich. C’est peut-être le lot des équipes qui peuvent tout perdre en cinq jours.
Si les espoirs de Bundesliga ne s’étaient pas éteints officieusement depuis samedi pour les hommes de Tuchel, ceux de Premier League se sont portés pâles le lendemain pour les Gunners en s’inclinant à domicile face à Aston Villa (0-2).
Alors les deux camps sont restés campés sur leur position pendant 45 minutes. Par peur de se découvrir telle une partie d’échecs qui ne plaît qu’aux aficionados de la tactique et encore.
Il a fallu se contenter de la frappe d’Odegaard (29e) sauvée en deux temps par Neuer pour tromper l’ennui.
On a cru que le match démarrait après la pause quand Goretzka a trouvé la transversale de Raya puis que la reprise instantanée de Goretzka, juste après, s’est heurtée au poteau (47e) mais la malchance ou la maladresse en ont voulu autrement.
Gabriel a failli revêtir le costume de héros malheureux de la rencontre en manquant une passe en retrait alors que son gardien était sorti et n’était plus dans son but. Heureusement pour le Brésilien, cela n’est resté qu’au stade des frayeurs.
Et puis, Kimmich a lancé enfin cette partie après une heure. Après un centre trop long, Guerreiro, lui, s’est appliqué et l’international allemand a mis toute sa rage dans une tête qui a trompé la défense londonienne (63e, 1-0).
Comme si ce n’était pas assez compliqué pour Arsenal, Jorginho a tout fait pour récolter un second avertissement qu’il n’a pas reçu et Arteta aurait dû peut-être faire entrer Trossard à la mi-temps quand son équipe ne créait rien plutôt que quand elle était menée sans en avoir proposé davantage. Même s’il faut reconnaître que le Diable rouge n’a pas apporté plus que son prédécesseur Martinelli.
Sans vraiment trembler, le Rekordmeister a géré son avantage et s’est octroyé le droit de rêver et de “maintenir la saison en vie”, comme l’avait exhorté Kane avant le choc.
S’il s’est montré discret, l’attaquant sera l’un des acteurs majeurs de la demi-finale à venir. Avec l’objectif d’aller à Wembley offrir un beau cadeau d’adieu à Tuchel qui partira en juin. Et surtout afin de vaincre sa malédiction de perdant, chez lui dans son jardin. Pour produire les plus belles étincelles de sa carrière.